Octobre 2004, le corps de Ghofrane Haddaoui, 23 ans, est découvert sur un terrain vague de Marseille, recouvert de multiples blessures, le crâne défoncé. L’autopsie établira que la jeune femme est morte après de longues heures d’agonie. Profondément atteinte, sa mère entreprend alors avec une détermination et une force peu communes de découvrir la vérité, une façon de se battre pour sa fille et de permettre à sa famille de traverser l’épreuve debout. Parallèlement à l’enquête de police, et avec une énergie désespérée, elle se bat sur tous les fronts, créant un vaste mouvement de solidarité, et commence ses propres recherches, aidée de ses autres enfants et des amis plus ou moins proches, sincèrement touchés par l’horreur du drame. Alors que les premiers éléments de l’enquête officielle se limitaient à un suspect, elle parvient à retrouver des témoins qui amèneront à deux inculpations supplémentaires. Il est essentiel pour cette mère en deuil d’infirmer la théorie de la défense plaidant, classiquement, un crime passionnel et d’établir que sa fille a été lapidée, par plusieurs personnes, de la façon la plus terrible qui soit. Pour que justice soit faite.
En solidarité avec Monia Haddaoui, les éditions Des femmes-Antoinette Fouque publient son témoignage, « Ils ont lapidé Ghofrane » en 2007, se porte partie civile à ses côtés lors du procès qui s’est tenu du 10 au 13 avril 2007.
Le 13 avril 2007 à 18h, l’AFD appelle à un rassemblement devant la cour d’assise des mineurs d’Aix en Provence organisé par le comité de soutien à Ghofrane qui a rassemblé plus de 200 personnes.