Depuis des décennies, nous luttons en France, et aux côtés des militantes algériennes, iraniennes, tunisiennes, marocaines, égyptiennes… pour faire abroger les Codes de la Famille et autres lois discriminatoires qui constituent un régime d’apartheid et confèrent aux femmes un statut de quasi-esclaves, comme autant de voiles posés sur leur corps pour marquer la soumission/l’appartenance au père, au frère, au mari, à l’Etat, à Dieu…. au Maître !
Depuis des décennies nous ne cessons de dénoncer la marchandisation et l’exploitation du corps des femmes par le capitalisme ultra-libéral.
« Viol ou voile, voile ou string, les femmes sont otages entre l’enclume d’une tradition esclavagiste et le marteau d’une modernité porno marchande » écrivait Antoinette Fouque en 2004, lors de l’adoption de la loi sur la laïcité.
Aujourd’hui, avec le lancement sur le marché par des marques internationales de vêtements islamiques, c’est la collusion revendiquée entre l’économie porno-marchande libérale, libertine et la tradition esclavagiste… Ces faiseurs et vendeurs de mode, qui n’ont jamais projeté qu’une féminité travestie rejoignent, dans un orientalisme colonisateur, la tradition de l’asservissement, pour tenter de ré-enfermer les femmes libérées par les mouvements de libération des femmes.
Mais partout dans le monde, les femmes résistent: en Iran, en refusant le port du voile, en Arabie Saoudite, en conduisant des voitures, en se présentant aux élections, en Inde, en manifestant par centaines de milliers contre le viol, en Irak, en prenant les armes, en France, en luttant contre toutes les formes de violences contre les femmes.
Femmes, nous avons vaincu l’oppression,
Nous vaincrons la répression !