Les cinq infirmières et le médecin bulgares qui, depuis huit ans, étaient détenus dans les prisons libyennes pour un crime qu’ils n’avaient pas commis ont enfin été libérés le 24 juillet 2007. Tout au long de ces huit années de leur détention de nombreuses associations dont Avocats sans frontières, Ensemble contre la peine de mort, le Collectif SIBEL ; l’Alliance des Femmes pour la Démocratie, le Collectifs des infirmières belges, ont manifesté leur soutien, à ces femmes et à cet homme emprisonnés dans des conditions inhumaines, en organisant une mobilisation permanente et des actions de solidarités innombrables. La Bulgarie, la France, l’Union Européenne, le Qatar, ont mené une action déterminée depuis deux ans pour rendre possible une issue conforme aux droits humains. Ces efforts conjugués ont sauvé leurs vies et permis leur libération, dont nous nous réjouissons de tout cœur.
Pour la libération des infirmières bulgares
Nous pouvons les sauver !
Février 2007 – Pétition
Le 19 décembre 2006, la peine de mort a été prononcée contre cinq infirmières bulgares et un médecin palestinien. Ils étaient venus apporter leur aide à l’hôpital de Benghazi. Or ils ont été accusés d’avoir délibérément inoculé le virus du sida à des centaines d’enfants libyens qui y étaient soignés.
Depuis sept ans, ils sont détenus en Libye, victimes de torture et de mauvais traitements. Victimes aussi d’un système de santé libyen délabré, qui dissimule ses manques par une injuste calomnie, une détention arbitraire, demain peut-être par un crime.
La Bulgarie fait désormais partie de l’Union Européenne. Avec les gouvernements des pays européens et les États-Unis, elle se mobilise pour tenter de les sauver.
Le 17 janvier 2007, le Parlement européen a condamné le verdict de la cour pénale libyenne. Il a demandé aux autorités libyennes de le faire annuler et au président Kadhafi d’assurer la libération des infirmières et du médecin.
Il est urgent que les 12 et 13 février prochains, le Conseil des Ministres des Affaires Étrangères de l’Union, saisi de cette question par la France, prenne toutes mesures nécessaires à ces fins.
Le 6 octobre 2006, Antoinette Fouque et l’Alliance des femmes pour la Démocratie lançaient un appel :
« Notre solidarité active peut sauver les vies
de Christiana Malinova Valcheva, Valia Georgieva Cherveniaskha, Nassya Stoitcheva Nenova, Valentina Manolova Siropulo, Shezhana Ivanova Dimitrova et Ashraf Ahmad Jum’a
et obtenir leur libération.
Il est urgent de la manifester auprès de l’ambassade de Libye à Paris par des lettres, des télégrammes, des appels (2, rue Charles Lamoureux 75016 Paris – Tél : 01 45 53 40 70)
Parmi les signataires : Michèle André, Vice-Présidente du Sénat, Sylviane Agacinski, Philosophe, Ariane Ascaride, Comédienne, Roselyne Bachelot-Narquin, Députée européenne, Sophie Bassouls, Photographe, Delphine Batho, Secrétaire nationale du PS, Charles Berling, Comédien, Dominique Blanc, Comédienne, Bérangère Bonvoisin,
Comédienne, Chantal Chawaf, Écrivaine, Helène Cixous, Écrivaine, Edith Cresson, Ancienne Première Ministre, Marie Darrieussecq, Écrivaine, Julie Debazac, Comédienne, Francine Demichel, Professeur de droit, Chadhortt Djavann, Écrivaine, Antoinette Fouque, Co-fondatrice du MLF, Michèle Freud, Psychothérapeute, Gisèle Gauthier, Sénatrice,
Sylvie Germain, Écrivaine, Claire Gibault, Députée européenne, Benoîte Groult, Écrivaine, Elisabeth Guigou, Députée, Catherine Guy-Quint, Députée européenne, Gisèle Halimi, Avocate, Françoise Héritier, Anthropologue, Georges Kiejman, Avocat, ancien Ministre, Catherine Lalumière, Ancienne Vice-Présidente du Parlement Européen, Noëlle
Lenoir, Ancienne Ministre, Marie-Noëlle Lienemann, Députée européenne, Macha Méril, Comédienne, Danielle Mitterrand, Présidente de France-Libertés, Fadela M’Rabet, Écrivaine, Taslima Nasreen, Écrivaine, Nelida Piñon, Écrivaine, Michèle Ramond, Écrivaine, Line Renaud, Comédienne, Sonia Rykiel, Créatrice de mode, Coline Serreau, Réalisatrice, Christiane Taubira, Députée, Alain Touraine, Sociologue, Simone Veil, Membre du Conseil Constitutionnel…
Et les associations : Arborus, Confédération syndicale des familles monoparentales, Elles Aussi, Maia, SOS femmes de Meaux et Jacques Lansac, Président du Collège national des Gynécologues obstétriciens français.