Argentine : Pour la libération de Milagro Sala

Argentine : Pour la libération de Milagro Sala

Argentine : Pour la libération de Milagro Sala

Comme au temps de la dernière dictature militaire, nous, citoyens argentins en France avons décidé de nous rassembler un jeudi par mois afin de dénoncer les politiques d’extrêmes droites du gouvernement de Javier Milei et ses atteintes aux droits humains!
Notre première manifestation rendra hommage à Milagro Sala prisonnière politique depuis exactement 9 ans : le 16 janvier 2016.

LIBERTÉ A MILAGRO ET À TOUS LES PRISONNIERS POLITIQUES
NON À LA MISÈRE PROGRAMMÉE DU GOUVERNEMENT MILEI
NON AU NÉGATIONNISME DU GÉNOCIDE EN ARGENTINE
MÉMOIRE – VÉRITÉ- JUSTICE

Nous nous retrouvons tous les mois près de l’Ambassade d’Argentine
à l’angle de l’avenue Kléber et de la rue Cimarosa Paris 16e Métro Boissière
Prochain rassemblement lundi 24 mars 2025 de 18h à 20h

Nous, femmes de l’Alliance des femmes pour la démocratie, manifestons ce 16 janvier 2025 avec vous comme nous manifestons depuis 9 ans pour la libération de Milagro Sala, la plus célèbre prisonnière politique d’Argentine, dont le courage n’a d’égal que sa conviction qu’un modèle alternatif fondé sur le partage, la solidarité, le respect des femmes et des diversités est possible face à un capitalisme particulièrement vorace dans ce grand pays, riche en ressources naturelles.
Milagro Sala a été condamnée pour sa condition de femme, d’indigène, de dirigeante sociale et de symbole de la résistance des personnes les plus opprimées et les plus pauvres d’Argentine.

Bien qu’un grand nombre de responsables politiques argentins se soient acharnés contre elle depuis son arrestation abusive, le 16 janvier 2016, au gré de procès truqués reposant sur de faux témoignages, de condamnations indignes, d’un emprisonnement sans fin, détruisant tout ce qu’elle et son organisation, la Tupac Amaru avaient réalisé pour améliorer la vie des populations pauvres de la région, ils n’ont pas réussi à détruire cet espoir parce qu’il est la vie même.

Cette résistance qui s’est étendue à travers le pays et qui est notamment portée par les peuples indigènes, est aujourd’hui confrontée à un fascisme d’État depuis l’élection de Javier Milei. Répression des mouvements sociaux et de défense des droits humains, persécution des peuples indigènes, démantèlement des institutions, violences et brutalité  économiques inouïes à l’égard de franges entières de la population parmi les plus fragiles, négationnisme à l’égard des crimes de la dernière dictature militaire, vente de l’Argentine à la découpe à des entreprises étrangères prédatrices. C’est un désastre. L’Argentine compte aujourd’hui plus de 53% de pauvres et comme toujours ce sont les femmes qui sont les plus impactées.

En décembre 2020, l’Argentine est devenue le plus grand pays d’Amérique latine à légaliser l’avortement grâce à un mouvement des femmes historique, né avec celui des mères et des grands-mères de la Place de Mai que nous avons soutenu à l’époque de la dictature et que nous saluons, jusqu’à Ni una menos, englobant toutes les générations de filles et de femmes, ce que la journaliste Luciana Peker, a appelé « La révolution des filles ». Aujourd’hui ce droit est gravement remis en cause, de même que les politiques d’éducation sexuelle et les programmes visant à limiter les grossesses chez les adolescentes. Rappelons que le 8 mars 2024, journée internationale des droits des femmes, le nouveau gouvernement a annoncé que la « salle des femmes » au palais présidentiel serait renommée « salle des héros argentins » et les portraits de personnalités féminines ont été remplacés par ceux d’anciens hommes d’État.  Le ministère des droits des femmes, du genre et des diversités a été fermé et remplacé par un ministère du capital humain, rien que ça ! Le retour à l’esclavage, c’est non, Monsieur Milei et tant que nous vivrons et tant qu’il le faudra, nous nous battrons aux côtés de nos amies argentines et de tous les défenseurs et défenseuses des droits humains contre cette politique inhumaine et mortifère, pour une société juste, solidaire, respectueuse des femmes et des diversités.

Merci à l’ACAF et particulièrement à Laura Argüelles Franchi, d’avoir organisé ce rassemblement. Nous serons là, un jeudi par mois, comme les mères et les grands-mères de la place de mai le font en ce moment et d’autres ailleurs !