Page 9

On tue une femme

ON TUE UNE FEMME

Janvier 1977: Dénonciation de la misogynie lors du procès d’un mari meurtrier :

Le 23 janvier 1975, à Dieulefit, Anne-Marie THUILLIER est assassinée par son mari Guy ERAUD. Au cours du procès qui a eu lieu en janvier 1977 c’est son procès à elle qui a été fait pendant les débats.

En protestation, des femmes du MLF manifestent en silence devant le Palais de justice de Valence le 28 janvier, jour du verdict. Cette manifestation est une des nombreuses actions initiées par le MLF contre les violences faites aux femmes, pour rendre visible le traitement injuste qui leur est réservé ainsi que la trop grande tolérance de la société face à ces crimes souvent impunis. C’est le début d’une prise de conscience collective

Janvier 2018, Jonathann Daval avoue avoir étranglé son épouse Alexia, aussitôt le même scenario se met en place : « il l’a tuée mais c’est elle la coupable ». Mais cette fois l’argument tourne court et provoque une vague de protestations indignées. Les violences contre les femmes, le meurtre d’une femme tous les deux jours et demi par son conjoint en France, ne sont plus exilés dans la rubrique des faits divers et apparaissent enfin comme des faits politiques, des actes misogynes.

On continue le combat

——————————————————————————
Première page du tract distribué à Valence, lors de cette manifestation
.

MEURTRE SUR MEURTRE
ELLE ETAIT TROP VIVANTE
Epouse menacée toujours en instance d’exécution, femme battue toujours en danger de mort –réduite au silence par les coups, tuée de silence, déjà condamnée, elle est encore trop vivante. Elle veut se sauver, le quitter, elle parle, il l’étrangle, il l’achève.

Pas encore assez morte, elle est détruite, tuée une fois de plus au cours du procès et accusée de son propre meurtre, déclarée coupable.

Sa petite fille est coupée de ses racines maternelles. Ils veulent tuer la mère dans la mémoire de la fille.

SILENCE SUR SILENCE

C’était une femme, pas même votre enfant.

On tue un enfant (procès de Patrick Henry), et toute la France est menacée. On tue une femme, elle n’est pas encore assez morte, ni assez détruite, ni assez silencieuse

Assassinée, levez-vous !

C’est un meurtre politique. Nous ne demandons pas le renforcement de la justice bourgeoise, la condamnation d’un homme le renforcement d’une peine.

NOUS EXIGEONS QUE CESSE LE MEURTRE QUOTIDIEN DES FEMMES

Nous ne sommes pas à Valence pour entrer dans l’enceinte de la loi, du côté de la mort, mais vivantes pour faire tomber le mur du silence derrière lequel ils ont voulu enfermer à vie, à mort Anne-Marie.

Des femmes du Mouvement de Libération des Femmes

Nous nous rassemblons toute la journée et ce soir devant le Palais de justice de Valence

 

 

 

 

Solidarité avec Milagro Sala

Rassemblement le 16 janvier à 19h. Esplanade du Trocadéro

 Le 16 janvier prochain, la dirigeante sociale Milagro Sala aura passé 2 ans en détention préventive dans la province de Jujuy, à la demande du gouverneur, Gerardo Morales.
A la tête de son organisation sociale, la Tupac Amaru, Milagro Sala a construit 8000 logements sociaux, 120 coopératives productives, des centres sanitaires, des écoles, des centres culturels et des centres de loisirs. Avec ses 70 000 membres cette organisation constitue un projet de développement durable unique en son genre.
Milagro Sala est une prisonnière politique. Son droit à la défense a été bafoué. Bien que parlementaire du Mercosur, son immunité a été ignorée. Elle fait l’objet d’accusations arbitraires, dénoncées par toutes les instances nationales et internationales des droits humains compétentes en la matière (ONU, Amnesty internationale, CIDH…). La véritable cause de son arrestation est d’avoir osé remettre en question un système d’exploitation de la population la plus démunie du Nord de l’Argentine.
L’Assemblée de Citoyens Argentins en France (ACAF) a dénoncé depuis le début de son arrestation le caractère arbitraire et politique de celle-ci et a mené une campagne pour sa libération recueillant un millier de signatures.
L’Argentine souffre aujourd’hui avec Mr Macri, d’une dérive autoritaire, dont le solde s’alourdit de jour en jour :
– disparition puis meurtre de Santiago Maldonado et assassinat d’une balle dans le dos de Rafael Nahuel.
-répression face au Congrès du 14 et 18 décembre dernier lors des manifestations contre la réforme des retraites, arrestation de dizaines de manifestants et impossibilité pour les députés de l’opposition de rentrer dans l’hémicycle, réprimés par les forces de l’ordre puis mis en examen pour avoir perturbé la séance.
-abus de la prison préventive et de l’accusation infondée de trahison à la patrie pour les membres de l’ancien gouvernement.
– persécution et répression sans précèdent des peuples originaires : les Mapuche en Patagonie et les Wichi dans la province de Formosa.

Enfin, dans ce climat d’atteinte aux droits humains et à la démocratie, l’ex-commissaire tortionnaire Miguel Etchecolatz condamné à 6 reprises à la prison à perpétuité pour ses crimes commis pendant la dictature (tortures, violations, meurtres, vol d’enfants), s’est vu accorder la prison domiciliaire dans le lieu de son choix, alors que Milagro Sala est contrainte à une prison domiciliaire imposée et ultra surveillée.

NOUS EXIGEONS :
-La libération de Milagro Sala et tous les prisonniers politiques
-Le respect des droits humains et du droit à manifester
-Vérité et justice pour Santiago Maldonado et Rafael Nahuel
-Non à la criminalisation de la lutte sociale
-Retour des génocidaires condamnés en prison.

 ACAF, 04/01/2018

 
Avec l’adhésion de HIJOS-Paris, France Amérique Latine, Colectivo Argentino por la Memoria, Terre et Liberté pour Arauco. Alliance des Femmes pour la Démocratie.

2018 – STOP aux violences contre les femmes

Dès le début du MLF en 1968, les femmes qui se retrouvaient dans les AG, lors des réunions de « psychanalyse et politique », dans les groupes de quartier, ont été nombreuses à dénoncer les viols, les incestes, les violences, les humiliations, les harcèlements … qu’elles subissaient dont les auteurs étaient souvent des proches, leurs pères, oncles, cousins etc mais aussi des copains, des inconnus. L’ampleur et la fréquence de ces violences ont souvent été une surprise, une découverte, les récits des unes en levant le voile sur ces faits permettaient à d’autres de formuler ce qu’elles n’avaient jamais dit.

Dès lors, ce thème du viol, des violences, a toujours été au centre des préoccupations des femmes du MLF pour lever la censure sur ces actes et permettre aux femmes de sortir du silence et de retrouver leur capacité à agir ensemble pour y mettre un terme.

De grands rassemblements ont réuni plusieurs centaines de femmes :
en 1972, à la Mutualité à Paris pour les « Journées de dénonciation des crimes contre les femmes », organisées par la tendance féministe du MLF, le MLA et Choisir. Sur scène, des sketches, textes, témoignages ; aux murs, banderoles, panneaux photos, montages. Les femmes de « psychanalyse et politique » ont lu un texte à plusieurs voix sur le viol depuis la salle, c’était la première manifestation publique sur ce thème (reproduit dans le livre « Génération MLF 1968-2008, page 463, des femmes, Antoinette Fouque).
Il sera suivi en 1976, par un autre rassemblement à la Mutualité intitulé « Dix heures contre le viol ».
En mai 1981, l »’Assemblée constituante contre la misogynie » propose aux participantes de « sortir du silence, de l’isolement, de l’anathème, (car) c’est déjà une victoire sur la misogynie ». .
En 1989, est créé « L’Observatoire de la misogynie ». Pendant un an nous avons épluché la presse nationale et régionale pour effectuer un recensement de ces violences classées dans les faits divers, en particulier les meurtres de femmes et de petites filles, sans nous limiter aux violences conjugales et nous avons abouti au résultat terrifiant d’un meurtre de femme ou de petite fille par jour. Nous avons mis à jour, lors de ce travail, que l’espace familial était le plus violent pour les femmes et les petites filles. Cette démonstration stupéfiante n’a reçu aucun écho dans les médias ou chez les responsables politiques : on nous a objecté qu’on n’avait pas de preuves que ce n’était pas scientifique etc
Il aura fallu attendre plus de dix ans (et la mort violente donc de plusieurs centaines de femmes) pour qu’enfin, en 1997, le Service des droits des femmes commande l’Enquête nationale sur les violences envers les femmes en France(Enveff). La collecte des données est réalisée en 2000, les résultats sont définitivement publiés en 2003. C’est la première enquête nationale qui porte sur des violences sexuées, c’est-à-dire des violences qui visent les femmes en tant que telles. L’enquête montre que le phénomène atteint des femmes de tous les milieux, dans la vie privée, dans les espaces publics comme au travail. Par ailleurs, l’image traditionnelle et trop restrictive de la femme battue doit être sérieusement revue : au sein du couple et de la famille, les femmes concernées sont confrontées à de multiples agressions physiques mais aussi verbales, psychologiques et sexuelles.

En 2017 la situation est toujours aussi scandaleuse mais grâce à l’écho des réseaux sociaux et à la détermination des femmes, les luttes de libération ont pris un nouvel essor rencontrant un écho planétaire. Les femmes savent désormais qu’elles sont plus de la moitié de l’humanité et que leur force collective est capable de changer le monde. Après les plaintes contre Harvey Weinstein pour agression sexuelle des dizaines de milliers  de femmes ont partagé des témoignages sur ces violences sexuelles et sexistes. Le mot-clé « Metoo » lancé en 2007 par Tarana Burke pour dénoncer les violences sexuelles  trouve un nouvel essor de même que le hashtag  « #balance ton porc » de  la journaliste française Sandra Muller. Dès les premiers jours ces mots clés ont exprimé la révolte des femmes avec plus de 20 000 partages sur les réseaux sociaux, dans de nombreux pays. Un point de non retour a été atteint, les femmes du monde entier ont décidé que ça suffisait comme on l’a vu aux Golden Globes où Oprah Winfrey dans un discours poignant a évoqué des parcours de femmes fortes comme Rosa Parks et Recy Taylor (kidnappée et violée en 1944 par six hommes blancs, ces derniers n’ont jamais été condamnés) et rendu hommage à la campagne anti-harcèlement #MeToo, qui incite les femmes victimes de harcèlements et d’agressions sexuelles à prendre la parole. « Je veux que toutes les femmes qui regardent actuellement sachent qu’une nouvelle ère se profile à l’horizon »

En cette nouvelle année 2018 ces femmes sont porteuses d’un monde meilleur pour les femmes et les hommes décidés à ne plus admettre l’inadmissible.

Continuons la mobilisation pour Asli Erdogan et les démocrates turcs

Pour continuer la mobilisation,
« Le silence même n’est plus à toi »
(Actes Sud), recueil d’articles de l’écrivaine turque Asli Erdogan,
est lu par Catherine Deneuve dans la collection des livres audio des « Editions de femmes » qui paraitra le 2 novembre.

Pour lire l’article de livre hebdo , cliquez ici
Pour en savoir plus cliquez ici


COMMUNIQUÉ

NOUS DÉDIONS CE 8 MARS, JOURNÉE INTERNATIONALE DES FEMMES
A ASLI ERDOĞAN ET AUX DÉMOCRATES TURCS MENACÉS

Le 8 mars est la Journée internationale des femmes. C’est aussi le jour de l’anniversaire d’Aslı Erdoğan, l’une des écrivaines les plus importantes de la littérature turque, arrêtée le 17 août 2016, en même temps que les vingt autres membres de la rédaction du journal d’opposition réputé pro-kurde Özgür Gündem. Lors de la première audience de son procès, le 29 décembre 2016, elle a été mise en liberté conditionnelle. Nous sommes convaincues que c’est grâce à la mobilisation dans le monde en sa faveur. Mais il lui est fait interdiction de sortir du territoire, une prochaine audience aura lieu le 14 mars et elle encourt la détention à perpétuité
Dans une Turquie qui fut le seul pays musulman laïc et qui aujourd’hui tourne le dos à toute espérance démocratique, Aslı Erdoğan dont l’œuvre porte la voix et la sensibilité des déshérités et des femmes privées de droits, incarne les droits humains et la démocratie bafoués.

Le 5 décembre dernier, depuis la prison, elle lançait un appel : « La situation est très grave, terrifiante et extrêmement inquiétante. L’Europe doit prendre ses responsabilités, en revenant vers les valeurs qu’elle avait définies, après des siècles de sang versé, et qui font que l’Europe est l’Europe : la démocratie, les droits humains, la liberté d’opinion et d’expression… Nous avons besoin de votre soutien et de solidarité. Nous vous remercions pour tout ce que vous avez fait pour nous, jusqu’à maintenant. »

La solidarité sauve des vies et des libertés, elle sauve la confiance en l’humanité.
Jusqu’à la libération d’Aslı Erdoğan et des démocrates turcs menacés, nous appelons à poursuivre la chaîne de solidarité qui s’est formée en Europe depuis leurs arrestations, à leur dédier tout événement auquel nous participerons, à lire en ouverture des pages d’Aslı Erdoğan, à parler d’elle et d’eux, à leur manifester notre solidarité.
Rappelons leur détresse et leur courage, exigeons leur libération ! Qu’ils sachent que nous ne les oublions pas, que nous sommes de tout cœur à leurs côtés, conscient-e- s que de leur liberté dépend aussi la nôtre.

Cet appel est lancé à l’initiative de l’Alliance des femmes pour la démocratie et des éditions des femmes-Antoinette Fouque, avec : Marielle Anselmo, poète, Catherine Benhamou, écrivaine, comédienne,, Sophie Bourel, comédienne, Claude Du Granrut, essayiste, membre du conseil d’administration de l‘Union nationaledes associations de déportés, internés et familles de disparus, Sterenn Guirriec, comédienne, metteuse en scène,Francesca Isidori, journaliste, directrice artistique, Melis Kaya, chargée des droits de l'Homme à l'Institut kurde de Paris, Anthi Karra, traductrice, critique littéraire, Daniel Mesguich, acteur, metteur en scène, Timour Muhidine, écrivain, enseignant à l’Inalco et éditeur d’ Aslı Erdoğan, Mouvement FEMEN, Kendal Nezan, président del’Institut kurde de Paris, Cécile Oumhani, écrivaine, poète, amie d’Aslı Erdoğan, Le Salon des dames, Jocelyne Sauvard, écrivaine, journaliste, Victoria Thérame, écrivaine, Catherine Weinzaepflen, écrivaine, poète, réunis le 21 février 2017 à l’Espace des femmes en solidarité avec Aslı Erdoğan et les démocrates turcs.

Premiers signataires: ActuaLitté, la rédaction, Pierre Astier, agent littéraire d’Aslı Erdoğan, Raphaëlle Bacqué, journaliste, Ella Balaert, écrivaine, Pierre Barassat, réalisateur, Nathalie Baravian, attachée de presse, Sophie Bassouls, photographe, Delphine Batho, députée des Deux-Sèvres, ancienne ministre, Nicole Belmont, anthropologue, directrice de recherche (EHESS), Jérôme Bertin, journaliste, comédien, Caroline Boidé, écrivaine,Laurence Braunberger, productrice, réalisatrice, Stéphane Braunschweig, metteur en scène, directeur de l’Odéon-théâtre de l’Europe, André Burguière, historien (EHESS), Jean-Michel Carré, cinéaste, Camilla Cederna,maître de conférences (université Lille 3 SHS), Olivier Chaudenson, directeur de la Maison de la Poésie, Christine Clerc, journaliste, essayiste, Chantal Chawaf, écrivaine, Hélène Cixous, écrivain, Coordination française du Lobby européen des femmes (CLEF), Delphine Coulin, écrivaine, réalisatrice, Muriel Coulin, réalisatrice, Édith Cresson, ancien Premier ministre, Sara Daniel, grand reporter, Julie Debazac, comédienne, Colette Deblé, peintre, Eugène Durif, écrivain, dramaturge, Susana Elkin, psychanalyste, Elles Aussi, Milagros Ezquerro, professeur émérite des universités, Joël Farges, réalisateur, Colette Fellous, écrivaine, Mickaël Ferrier, écrivain, Esther Fouchier, présidente du Forum Femmes Méditerranée, Claudine Galea, écrivaine, Jean-Pierre Gastaud, avocat, professeur des universités, Sylvie Germain, écrivaine, Pierrette Germain-David, musicologue, présidente de l’association Femmes et Musique, Khaled Ghorbal, réalisateur, Marie Guerini, journaliste, François Guery, philosophe, Kadhim Jihad Hassan, poète, professeur des universités à l’INALCO, H/F Île-de-France, Hijos Paris, Angélique Ionatos, chanteuse, compositrice, Dominique Issermann, photographe,Stéphanie Janicot, écrivaine, Claire Julliard, journaliste, Georges Kiejman, avocat, ancien ministre, Benoîte Lardy, secrétaire générale de Désirs d’Avenir, Anne Lefèvre-Balleydier, journaliste, Nathalie Léger-Cresson, écrivaine, Emmanuel Lascoux, helléniste, Catherine Lopes-Curval, peintre, Julie Lopes-Curval, cinéaste, Maison de la Poésie, scène littéraire, Mengué M’Eyaà, présidente du Mouvement Civique des Femmes (MCF), Justine Malle, réalisatrice, Carole Martinez, écrivaine, Jacqueline Merville, écrivaine, artiste plasticienne, Marylène Patou-Mathis, préhistorienne, Célie Pauthe, metteure en scène, directrice du CDN de Besançon-France- Comté, PEN Club France, Catherine Perret, professeur des universités, philosophe, Emmanuel Pierrat, avocat, écrivain, Michèle Ramond, écrivaine, professeur émérite des universités, Patricia Rodríguez Saravia, écrivaine, psychanalyste, Susana Romano Sued, écrivaine, psychanalyste, Brigitte Roüan, comédienne, réalisatrice, SOS LesMamans, Clémence Seibel, attachée de presse, Fabienne Servan-Schreiber, productrice, Christine Spengler, photographe, écrivaine, Stéphanie Tesson, metteure en scène, co-directrice du Théâtre de Poche-Montparnasse, Christian Tortel, journaliste, Alain Touraine, sociologue, Augustin Trapenard, journaliste, critique littéraire, Florence Trocmé, journaliste, créatrice des sites Poezibao et Muzibao, Bernard Vincent, historien (EHESS) Marina Vlady, actrice, Mâkhi Xenakis, artiste plasticienne, sculptrice, He Yuhong, présidente de l’union des artistes d’Asie en France, Cécile Wajsbrot, écrivaine, Laurence Zordan, philosophe, écrivaine.

Contact presse : presse@desfemmes.fr
Tél : 01 42 22 60 74

BLOIS 2017 – Libido creandi, le génie des femmes

Les éditions des femmes-Antoinette Fouque seront présentes aux Rendez-vous de l’Histoire à Blos du vendredi 6 au dimanche 8 octobre sur le stand n° 68.

Le thème de ces Rendez-vous 2017 est Eurêka – Inventer, découvrir, innover et, à l’occasion d’une « Carte blanche », les éditions vous invitent à une
Table ronde, dimanche 8 octobre, de 14h15 à 15h45
Libido creandi : le génie des femmes 


avec Claudine Cohen (historienne des sciences), Carole Ecoffet (chargée de recherches au CNRS, à l’institut de Science des Matériaux de Mulhouse), Catherine Lopes-Curval (artiste peintre), Anne-Marie Marmier (maître de conférences en mathématiques), Anne-Marie Planeix (philosophe, membre du collectif « Psychanalyse et Politique ») et l’équipe des éditions des femmes.

Les recherches menées ces cinquante dernières années grâce au mouvement des femmes ont permis de mettre en lumière l’importance de l’apport spécifique des femmes à l’humanité et à la civilisation, ce qu’Antoinette Fouque nomme « libido creandi ».

Salle Kléber Loustau, Conseil départemental
Place de la République, 41020 Blois
Entrée libre

Dédicaces, samedi 7 octobre, de 15h à 17h
15h-16h Carole Ecoffet • Anne-Marie Marmier • Christine Villeneuve
15h30-17h Claudine Cohen
16h-17h Catherine Lopes-Curval

Entrée libre et gratuite. Il est recommandé de prendre des tickets de réservation dans les chalets prévus à cet effet. Possibilité d’entrer sans ticket dans la limite des places disponibles.
Plus d’information : rdv-histoire.com

——————————————————————————————————————-Les éditions des femmes-Antoinette Fouque sont aux Rendez-Vous de l’Histoire, à Blois, dont le thème est « Partir ». Du 7 au 9 octobre 2016. Elles proposent une table ronde :

« Accueillir l’autre : l’hospitalité charnelle »

Les femmes ne seraient-elles pas toutes des exilées dans un monde dont elles n’ont pas fondé les lois et où elles représentent la figure de l’Autre, rejetée, exclue, rendue invisible ? Et pourtant cette Autre est celle du premier accueil. « Ma maison, c’est l’amour que je reçois des femmes », disait Taslima Nasreen chassée du Bengladesh par une fatwa en 1994. Et le fait est que ce sont elles, comme l’écrivait Antoinette Fouque, qui ont « reçu pour l’espèce humaine le don d’héberger dans leur corps, le corps différent », exemple même de « la greffe réussie », la gestation comme « paradigme de l’éthique ». Pourtant cette compétence vitale, est partout dans le monde appropriée, exploitée, méprisée, alors qu’il faudrait la reconnaître pleinement et avec gratitude pour faire reculer l’économie de guerre et de prédation, et aller vers un monde de partage et de solidarité.

Aux rendez-vous de l'Histoire de Blois , un dîner militant Taslima Nasreen, Femen , des femmes -Antoinette Fouque , alliance des femmes pour la démocratie . Plaisir de nous retrouver avant la table ronde de demain sur "l'hospitalité charnelle ".
Aux rendez-vous de l’Histoire de Blois , un dîner militant Taslima Nasreen, Femen , des femmes -Antoinette Fouque , Alliance des femmes pour la démocratie . Plaisir de nous retrouver avant la table ronde sur « l’hospitalité charnelle « .

Personnes pressenties ayant donné leur accord :
Élise Boghossian
, scientifique, a créé en 2002 l’association Shennong et Avicenne qui se déplace au plus près des situations d’urgence, en zones de conflit, pour apporter son aide, en particulier grâce à l’acupuncture. Après un premier dispensaire mobile puis « le bus des femmes » parti en Irak en 2015, elle se rend également à Calais en tant que soignante.
Auteure de : Au pays de l’espoir, il n’y a pas d’hiver, Robert Laffont, 2016
Inna Schevchenko, ukrainienne, est une militante féministe et une figure majeure du mouvement Femen. Journaliste, elle est diplômée de l’université nationale Taras-Chevtchenko de Kiev. Elle a été contrainte à l’exil à la suite d’une action menée dans son pays et a obtenu l’asile politique en France.
Co-auteure de : Manifeste Femen, Utopia, 2015
Jacqueline Merville est écrivaine et peintre. Elle a publié huit récits aux Éditions Des femmes-Antoinette Fouque et des recueils de poésie, notamment à La Main courante. Depuis 1992, Jacqueline Merville partage son temps entre le Sud de la France et l’Asie.
 Dernier titre : Ces pères-là, Des femmes-Antoinette Fouque, 2016
Mireille Calle-Gruber  est écrivaine et professeure émérite de littérature à la Sorbonne nouvelle – Paris III, où elle dirige le Centre de recherches en études féminines et genres/ Littératures francophones, après avoir piloté un programme de recherches en Women’s Studies au Canada et dirigé le Centre d’études féminines de l’université Paris VIII. Ses travaux portent sur la littérature, les arts et la philosophie. Elle est notamment l’auteure de Histoire de la littérature française du xxe siècle et a publié La Différence sexuelle en tous genres (numéro collectif de Littérature, 2006). Elle est également l’une des trois directrices générales du Dictionnaire universel des créatrices.
François Guery
est philosophe. Ancien élève de l’École normale supérieure, il a été doyen de la Faculté de philosophie de l’université Lyon-III, vice-président du jury de Capes de philosophie, membre du CNU, directeur des études à l’INESC (Institut d’études de la sécurité civile) de 1999 à 2002, et producteur à France culture (2002-2003) aux Vendredis de la philosophie.
Dernier titre : Archéologie du nihilisme, Grasset, 2015
Et pour les éditions des femmes – Antoinette Fouque : Elisabeth Nicoli,  Christine Villeneuve, Michèle Idels, Catherine Guyot.

Le dimanche 9 octobre, de 15h30 à 17h30
Salle des États-Généraux, au Château royal de Blois
Du vendredi 7 au dimanche 9 octobre
Les éditions des femmes-Antoinette Fouque vous accueillent au stand du Salon du livre des Rendez-vous de l’Histoire à Blois, à la Halle aux grains
Informations pratiques sur le site des Rendez-vous de l’Histoire

Parce qu’elles étaient des femmes ?

Grand chagrin et sentiment de révolte après l’assassinat des deux jeunes femmes, à Marseille. Nous pensons à elles, à leurs vies arrachées, à l’avenir qu’elles n’auront pas, toutes les deux jeunes étudiantes pleines de vie et de désir. Nous pensons à leurs familles effondrées, à leurs proches.

Elles sont des victimes du « terrorisme », de « l’EI « , mais avant tout de cette haine féroce et de cette passion non nommée, non analysée par les politiques et les médias: la misogynie. Comment ne pas en être conscient-e-s?
Continuer inlassablement le combat pour la démocratie, les yeux toujours ouverts avec la force de dire ce qui est.

Au revoir Mauranne, âgée de 20 ans, originaire d’Eguilles dans les Bouches du Rhône. Élève en médecine, elle avait réussi le concours de première année du premier coup, et obtenu une moyenne de 15 sur 20 en deuxième année.
Au revoir Laura, âgée de 21 ans venue lui rendre visite pour le week-end. Originaire de la banlieue de Lyon où vivent ses parents elle suivait des études d’infirmière à Lyon.

Pour lire le portrait de Maurane et Laura dans « Le Parisien »cliquez ici

Avortement, les femmes décident, manifestations le 28 sept. 2017

Le 28 septembre 2017, Journée internationale pour le Droit à l’avortement, nous nous associons à la mobilisation en solidarité avec toutes les femmes européennes.
Les femmes espagnoles en 2014, les femmes polonaises en 2016 ont fait reculer les tentatives de gouvernements réactionnaires pour restreindre leurs droits et leur liberté. Ce droit des femmes est partout dans le monde menacé ou refusé par des pouvoirs machistes misogynes qui entendent prendre le contrôle de la fécondité des femmes.

Depuis le début du MLF, en 1968, nous disons « Notre corps nous appartient », et « Nous ferons les enfants que nous voulons», la mobilisation pour l’avortement et la contraception libres et gratuits a été un de nos premiers combats. L’année 1971 a été marquée par deux moments décisifs la publication par le Nouvel Observateur du « Manifeste des 343 FEMMES » signé par de nombreuses militantes du MLF et des personnalités qui déclaraient avoir avorté, et la première manifestation de rue du MLF à Paris, mobilisation qui a abouti à la promulgation de la loi sur l’Interruption Volontaire de Grossesse » dite loi Veil en 1975, première étape dans la conquête du droit pour les femmes à disposer de leur corps.

« Nous allions vers la maîtrise de la fécondité par la Loi sur l’IVG, moment négatif d’un véritable droit à la procréation. Jusqu’à la contraception et au droit à l’avortement, les femmes vivaient une fécondité contrariée c’est-à-dire esclave. » disait Antoinette Fouque qui a élaboré, au-delà de la question de l’avortement, une pensée de la procréation comme compétence « de toute femme comme productrice de richesse »

Pour lire  l’appel cliquez ici.
Pour signez la pétition ( à faire circule )cliquez ici.

 

A Kate Millett, pionnière du Women’s Lib américain

Pionnière du Women’s Lib américain, Intellectuelle qui a, l’une des premières, mené une critique féministe de la culture occidentale. Ecrivaine, artiste, militante inlassable.
Femme avec des femmes.
45 années d’amitié, de discussions, de combats partagés, de fêtes, de rires, la liaient à Antoinette Fouque qui l’a accueillie aux éditions des femmes, a exposé son oeuvre photographique et ses sculptures, à la galerie des femmes.
Nous étions ensemble à Téhéran en 1979 en solidarité avec les femmes iraniennes en lutte contre la théocratie.
Nous projetions avec elle, ces derniers mois, une rétrospective de sa création artistique.

Notre vive sympathie va à Sophie Keir, sa compagne.

De tout cœur.

Ses amies du MLF, des éditions des femmes-Antoinette Fouque et de l’Alliance des Femmes pour la Démocratie

Kate Millett a publié aux éditions des femmes-Antoinette Fouque :
En Iran,1981 – Sexual Politics, 2007 1ère édition française, Stock, 1971 sous le titre La Politique du mâle – Sita, 2008 1ère édition française, Stock, 1978
Chez d’autres éditeurs : La Prostitution. Quatuor pour voix féminines, Denoël/Gonthier, 1972 – En vol, Stock, 1975 – La Cave, Stock, 198

Kate Millet et Antoinette Fouque à la manifestation
pour le droit à l’IVG à Washington en 1989

Stop au gynocide, 123 femmes tuées pour « violences conjugales »

stop violences conjugales

En France, en 2016, les statistiques de la police et de la gendarmerie confirment une nouvelle fois ce chiffre terrible d’une femme tuée tous les trois jours par des hommes qui partagent leur vie. (Etude nationale sur les morts violentes au sein du couple en 2016).
Cette étude malheureusement est en dessous de la sinistre réalité , combien de femmes et de petites filles sont tuées parce qu’elles sont des femmes et des petites filles, crimes que l’on, retrouve dans la presse nationale et régionale la plupart du temps dans la rubrique des  faits divers.

En 2016, en France, 123 des 157 personnes mortes victimes de violences conjugales, sont des femmes soit 79%, tuées par leur conjoint ou ex-conjoint officiels (conjoint, concubin, pacs) ou par leur compagnon occasionnel. Dans 80% des cas les auteurs sont des hommes. Quand l’auteur de l’homicide est une femme « la victime masculine avait commis des violences sur sa partenaire ». 25 enfants ont aussi été victimes de ces violences domestiques.
La majorité des homicides est commis au domicile du couple ou de la victime ils ne sont pas prémédités, les armes utilisées dans 77,54 % sont des armes à feu pour les hommes et des armes blanches pour les femmes.
La principale cause est la séparation pour les hommes et la dispute pour les femmes.
Pour lire le rapport , cliquez ici

Depuis la création de l’Observatoire de la misogynie en 1989 qui avait recensé pour la première fois ces meurtres quotidiens de femmes aucune réponse efficace n’a été apportée pour mettre un terme à ce scandale. Des milliers de femmes sont mortes de cette façon au long de ces années. La tolérance de la société doit cesser. Des mesures d’urgence doivent être prises pour mettre enfin un terme à ces actes terrifiants.

Une femme meurt toujours tous les 3 jours sous les coups de son conjoint lire l’article

Stop a l’impunité pour les violeurs

En Jordanie, abrogation de la loi qui protégeait les délinquants sexuels.
Les combats de femmes menés de longue date contre cette injustice ont abouti.

Le Parlement a aboli le 16 aout la loi qui stipulait «  si un mariage valide est contracté entre l’auteur d’un de ces crimes et la victime, les poursuite cessent et si un verdict a déjà été prononcé sont application a été suspendue »
C’est la victoire de campagnes menées par les associations des femmes du Liban pour leur dignité.
Le Maroc, l’Égypte et la Tunisie ont également abrogés cette loi en juillet mais le combat continue , plusieurs pays arabes conservent de telles lois iniques , l’Algérie, l’Irak, la Syrie, le Koweït, les Territoires Palestiniens et le Tadjikistan.
Les crimes dits d’honneur sont encore perpétrés dans de nombreux pays et les meurtriers bénéficient trop souvent de la clémence des tribunaux.
http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2017/08/16/au-liban-les-violeurs-ne-pourront-plus-echapper-a-une-condamnation-en-epousant-leur-victime_5173013_3218.html

Au Salvador, pour que le viol ne soit plus légalisés par le mariage, ils ont interdit le mariage des mineures, mais la tolérance contre les violences faites aux femmes reste très grande.
http://positivr.fr/el-salvador-abolition-mariage-adulte-mineure/