Dans le cadre du Festival Cinéma et Droits Humains de Amnesty International, projection du film L’événement de Audrey Diwan suivi d’un débat auquel l’Alliance des femmes participe.
Un film poignant primé à la Mostra de Venise : Une jeune étudiante dans les années 60 veut avorter alors que c’est illégal en France.
Samedi 13 novembre à 17h30 au Reflet Médicis 3 rue Champollion Paris 5e
« Je me suis faite engrossée comme une pauvre.”
L’histoire d’Anne, très jeune femme qui décide d’avorter afin de finir ses études et d’échapper au destin social de sa famille prolétaire. La France en 1963, une société qui condamne le désir des femmes, et le sexe en général. Une histoire simple et dure retraçant le chemin de qui décide d’agir contre la loi. Anne a peu de temps devant elle, les examens approchent, son ventre s’arrondit.
D’après le roman éponyme d’Annie Ernaux.
“L’avortement reste une honte sociale et un tabou” Audrey Diwan, réalisatrice du film
La projection sera suivie d’un débat avec :
• Catherine Guyot, journaliste, militante du Mouvement de libération des femmes (MLF), vice-présidente de l’Alliance des Femmes pour la Démocratie (AFD), signataire du Manifeste des 343* (en 1971).
• Lola Schulmann, chargée de plaidoyer sur les questions de genre et droits sexuels et reproductifs chez Amnesty International France.
• Maria Laura Stirnemann, graphiste indépendante et auteur-compositeur, membre de l’ACAF – Assemblée de Citoyens Argentins en France et de Hijos-Paris, mène une campagne pour retrouver des enfants volés pendant la dictature
Modération : Ana Elena Kelly, mexicano-irlandaise, étudiante en droit international et droits humains, bénévole pour le Festival Cinéma et Droits Humains d’Amnesty France.
Fort, poignant et sacrément politique Télérama
Simple et radical Le Monde
Un thriller tendu et captivant The Guardian
Retrouvez le programme du Festival Cinéma et Droits Humains du 12 au 14 novembre 2021 ici
*Manifeste des 343. Manifeste paru dans le Nouvel Observateur du 5 avril 1971 signé par 343 femmes qui déclaraient “J’ai avorté” alors que l’avortement était illégal :
« Un million de femmes se font avorter chaque année en France. Elles le font dans des conditions dangereuses en raison de la clandestinité à laquelle elles sont condamnées, alors que cette opération, pratiquée sous contrôle médical, est des plus simples. On fait le silence sur ces millions de femmes. Je déclare que je suis l’une d’elles. Je déclare avoir avorté. De même que nous réclamons le libre accès aux moyens anticonceptionnels, nous réclamons l’avortement libre ».
L’avortement a été légalisé en 1975, grâce à une très forte mobilisation du MLF. par Simone Veil, Ministre de la Santé.