1989, fondation par Antoinette Fouque de l’Observatoire de la misogynie.
Plusieurs militantes se sont attelées à ce travail pionnier de recensement des meurtres de femmes et de petites filles dans plusieurs organes de la presse nationale et régionale.
« Nous avions recensé aussi les femmes tuées par des inconnus simplement parce qu’elles étaient des femmes et qu’un homme voulait les tuer. Nos résultats n’ont pas été reconnus. Il a fallu attendre dix ans pour qu’en 2001, soit enfin réalisée et publiée l’enquête ENVEFF « Enquête Nationale sur les Violences envers les Femmes en France » qui établissait ce chiffre d’une femme tuée tous les deux jours et demi et qui confirmait que des femmes étaient tuées en France parce qu’elles étaient des femmes dans un silence assourdissant.
Ce que nous dénoncions année après année et qui participait de ce qu’Antoinette Fouque avait qualifié de « gynocide ».
C’est très bien que ce travail se poursuive mais encore faudrait-il que la société et en particulier les médias ne tolèrent plus qu’on classe ces actes criminels dans les faits divers. Et qu’il soit mis fin au sentiment d’impunité de ces hommes.
Toutes ces femmes mortes sont oubliées. Leurs noms pourraient figurer dans un mémorial qui rendrait visible l’ampleur de ces meurtres commis par des proches, époux, fils, pères, compagnons, copains ou par des inconnus qui ont croisé leur chemin et les rendraient intolérables…
Pour plus d’information :
Lire l’article:
De libération : http://www.liberation.fr/apps/2017/06/220-femmes-tuees-conjoints-ignorees-societe/
de Titou Lecoq : « En France, on meurt parce qu’on est une femme »
« On connaît tous cette statistique: une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son conjoint. Mais sa réalité est bien différente de ce que j’imaginais… » lire la suite
Lire aussi l’article de Cécile Barjeul : « La situation des femmes dans le monde se dégrade »
« Réuni à Genève jusqu’au 23 juin, le Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies estime qu’une femme sur trois est encore victime de violences dans le monde. Mais répertorier tous les cas d’abus est un travail titanesque et le chiffre pourrait être largement sous-estimé. « Lire la suite
Lire aussi par Anne Laure Lebrun : « Les violences conjugales : des séquelles quinze ans plus tard »
Un numéro d’urgence à composer : face aux violences, n’attendez pas, appelez le 3919